
Posted on janvier 26, 2016
Mon pied glisse sur la rive
à moitié dans l’eau à moitié dans le soleil,
frais et brûlé, entre les profondeurs et le ciel ;
comme un gâteau de chocolat salé,
comme une chantilly sur de l’étoupe,
comme un regard vif que je dissous dans la vie…
Que dois-je naître de cet en-cas,
une pulsion, une équerre, un acte, une salade ?
Le temps me plante dans dans sa sauce pour que la monte…
je me mouille pour aller, pour aller au-delà, je passe,
je lance mon pied dans le désordre cruel du chaos ;
pour vivre, pour lui échapper, pour atteindre Icare !
Et si je n’ai pas de chance, alors c’est quoi ?
la glaise nature qu’un amour triture, maladroit et pressé ?
Le rêve ? Un indicible aperçu ? Mon bras, distendu sous l’étoile ?
Mon orteil glisse, je m’évanoui, l’immensité me dilue…
Que suis-je, avec mon écuelle à recueillir mon histoire ?
Que suis-je, si je n’essaie même pas de franchir mon instinct de mort ?