Posted on septembre 25, 2012
Le regard que l’on porte sur le monde peut-il être source de liberté? Il est certainement l’un des acteur de ce jeu de dupes, et définitivement celui qui nous place face à nous-même…
Ces poèmes de jeunesse sont dédiés à la quête de la liberté. Une liberté réfléchie, non celle qui pense échapper à la vie, mais celle qui par le désir de l’affronter va s’affranchir de ses peurs.
Tableaux parfois noirs, cet ouvrage cherche à laver les peurs insignifiantes devant l’inéluctable, pour y assurer la lucidité du regard qui mène à la sagesse.
Ce livre est épuisé
Regard et liberté : publié aux éditions Sauvagines en 1994, l’ouvrage regroupe les titres: Regard et liberté, Egalité
144 pages, longueur 17,9, largeur 11,3 N° SERIE: ISBN: 2884460365 – EAN: 9782884460361
Mère
Par mon âme éblouie, j’ai puisé dans ton temps, Le regard averti, tu m’as fait de ton sang. J’ai puisé dans tes pleurs aux soucis de l’angoisse, Tu m’as fait de ton coeur, ce rayon qui l’efface.
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Parfum du vent
Ecoute, poète, ton coeur, Et laisse libre ton esprit. Sens des fleurs l’aimable douceur, Goûte la vie et ses bons fruits. Lors, joue-nous comme le roseau, La musique du vent léger;
Lors, chante-nous, comme l’oiseau, Une chanson pour l’amitié.
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L’amour mort
Ton compagnon est parti Dans tes souvenirs Une douce mélancolie Porte sur tes délires Un peu de réconfort A l’existence Trop rance De l’amour mort
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Soldat
Un soldat reste accroupi dans son trou. Seuls, les cris lancinants de la douleur Percent, vains, le silence de l’horreur. Il contemple, serrée contre son cou, Sa dame, belle photo de tendresse; Instant d’amour en un lieu de détresse, Où le coeur est étrange, cousin des morts, En ce parage où périt qui s’endort.
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Le secret de la croix d’or
C’est le secret De l’homme Qui dort, Et qui croit. Tout le Monde agit, Et c’est bien. Alors, on ne fait qu’agir, Pour être Le mieux possible. Lui, il agit aussi, Mais ensuite,
Il croit, Et s’endort. Alors, Il laisse agir. C’est un secret, Que j’ai trouvé, Au fond des bois, Au fond de moi.
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La mort
La mort Vieux corps-mort Au fond des mers Dont on ne voit que la bouée Point d’ancrage de nos bateaux.
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Sur une mer sans nom
A pointer l’horizon Sur une mer sans nom, La prison notre destin, Liberté notre regard.
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Grand Océan
Regarde A l’horizon Le vent qui vient Sent l’odeur de la mer
II – Le chemin de côtés
L’œil ouvert
Le rebelle est un regard et le sage n’est pas raisonnable
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Sirène
Sirène aux yeux d’anges rive d’un jour étrange autour du noir mélange le nectar de ton d’amour
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Ici venus
Sur les fleuves et les mers sur les lames imprenables marins pèlerins voyageurs nous sommes ici venus faire connaissance
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La bière
Vaste comme une chanson profond comme le houblon ton mélange amer amène la joie d’un geste blond
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Ne pas oublier
Les matins de rosée ne pas oublier d’écoper car on y trouve des perles
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Le Rubicon
Vivre c’est le Rubicon le franchir c’est choisir penser c’est ne pas savoir connaître c’est aller
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La cuisine
Un gramme de sel deux doigts d’aventure un peu de persil une larme à la mer son secret sent le rêve
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Destin
Nous allons Par là-bas Où le vent nous arrêtera
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Nos barques découvertes
Parfois les courants, Dansent avec les vagues, Dansent avec le temps, Plongées imaginaires. Parfois les vagues, Jouent avec les algues, Jouent avec le vent, Danses brûlantes.
Parfois l’Océan, Secoue nos armes, Secoue le temps, Nos barques découvertes.
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Le chemin
Il n’est qu’une flamme, Qui s’appelle la vie. Amour, haine, pitié, Amitié, malheur, lésine ou pardon, La herse et le vent, La houle et le temps. Tous en tremblent Et point ne reviennent.
III – Egalité
La fortune
Ephémérides essaimées, Jouets cosmiques, Nous sommes volonté. Etincelles naissantes Au néant céleste, Nous sommes commencement. Il est, dans les étoiles, Le message d’Univers,
Nous devons le transporter.
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Au devant de nos jours
Danse étourdissante Au devant de nos jours, Enfouie de soupirs, De vents et de visages, Une foule immense Charrie sans cil Nos nefs entières Au parcours de la vie. Le temps passe,
Fourni d’images, Et dévore tranquillement Nos miroirs illusoires.
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Ulysse
Je me joue des murailles et des sombres géants je passe les tempêtes et les pleurs des sirènes je suis le regard qui ceint l’appétit de Circé je suis l’horizon la conscience et le geste
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L’oeil
Soleil de l’âme Au devant de l’aube
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A l’égoïste
Un peuple, une âme Un pays, Une terre. Et rien, en fait, De l’homme de peu de foi.
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Les rivages de zanzibar
Une berge, un appel, Une vallée tranquille. Tout là-bas, Derrière les mers. Tout au loin. Les rivages de Zanzibar, Pays imaginaires, Que je bâtirai dans tes yeux.
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New York
Dans le grand vaisseau Du quotidien, Gens amoncelés, Ce sont des faces, Des bras, des vestes Des jambes et des pieds. Quelqu’un, toujours, Tend sa tête à la fenêtre. » Homme!
Dis moi, Y a-t-il encore des étoiles? »
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Une poignée d’étoiles
Il y a, sur le Monde, Les parfums oubliés de nos ancêtres Et l’odeur diffuse du futur. Un présent bien présent Sur le fil du destin Une poignée de Terre que l’on touche, Une infinité d’étoiles, Et ces pas qui nous étonnent.
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L’ange
Etre sublime L’ange Quitte le cercueil Pour n’être plus Qu’au néant Son âme lumière
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Le combat
Il y a dans chaque hommeUn regard, un pleur, Caché, protégé, Fragile et précieux. Les combattants qui le savent N’ont pas de regrets.
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Le torse du feu
Dans les filets de l’entretemps, Ouvrage imaginaire et nébuleux, Tissu de songes au devant du néant, L’attente et le torse du feu