Posted on octobre 7, 2014
Poésie, tu es le fruit de mon trop grand amour,
mon seul et mon premier amour, dont tu gardes le jour…
Poésie, compagne du ciel et de la pluie dans la poche du nuage,
tu guides mes pas d’argile et mes chevilles de luciole ;
air pur, inaccessible rêve, source incandescente du voyage…
Poésie, je ne suis pas d’ici… Emmène-moi !
Toi qui n’existe pas, qui n’est pas des hommes,
trace d’un passage, là-haut… Emporte-moi !
Emporte-moi où n’est plus la matière, cet abri de poussière…
Poésie, emmène-moi ! Je résiderai dans ta parole,
dans tes souliers de lumière, Poésie !… Sous ton aile légère…
Poésie !… Sur le sol prisonnier de nos toujours habiles ;
Poésie !… Cabane de nos sourires secrets,
tu gardes, Poésie, l’univers de nos enfances fragiles…
Sur les affaires amies de la réalité, ennemies du songe,
entre la feuille et le ciel, laisse-moi m’entendre avec l’oiseau…
Poésie !… Cerise déjà tombée dans la bouche du mensonge…
Noyau tombé sur la terre, espoir planté dans le hasard…
Emmène-moi loin de moi, que ne me trahisse mon regard.